Le podcast Course Épique de Guillaume Lalu est un véritable vivier d'histoires de courses hors du commun. Voici la suite de notre sélection d'aventures inspirantes et marquantes qui font de ce podcast running et trail l'un des plus plébiscités des fanatiques de course à pied.
Vincent Machet est une figure emblématique du trail-running français. Celui qui court depuis bien longtemps et s'entraîne plusieurs fois par semaine a eu la chance de réaliser son rêve de gosse : participer au Marathon de New-York 🇺🇸. Une course mythique sur laquelle il a pu s'engager pour rendre un bel hommage à ses parents, décédés, et notamment à sa maman ayant vécu aux États-Unis. Coureur "hors-gabarit" comme il se décrit, c'est un vrai défi pour lui que de s'élancer sur cette course emblématique à travers ses quartiers cosmopolites, ô combien périlleuse avec ses faux plats montants, ses ponts ou encore ses petites bosses qui cassent les jambes 🥵. Bien préparé, Vincent est alors suivi à l'époque par une chaîne de télévision française sur l'évènement 🎥. La pression ? Il ne la boit connaît pas 😅 ! Régler ses comptes avec lui-même, se prouver qu'il en est capable, c'est tout ce qui lui importe. Après un départ en dent-de-scie sur le pont Verrazzano, il arrive à se relancer et se sent porté par la ferveur débordante des spectateurs autour de lui. Concentré sur sa posture, il n'en demeure pas moins admiratif de tout ce qui l'entoure 🤩. Avec un léger retard sur son temps de passage fixé au 20ème km, il trouve les ressources nécessaires pour enchaîner. Pas de bol, c'est le moment que choisi une coureuse italienne pour se jeter sur lui et l'embrasser, avec surtout l'envie de passer sous le feu des projecteurs. Grazie mille Vincent 🇮🇹 ! La fatigue se fait davantage ressentir en arrivant du côté de Manhattan, les quelques montées/descentes de Central Park se profilent comme d'impressionnantes montagnes russes 🎢... Pourtant, il parvient à franchir la ligne d'arrivée en 6 heures et 20 minutes 👏. Éprouvé, certes, mais rempli d'émotions : l'hommage rendu à ses parents est poignant. Son prochain objectif ? Passer sous la barre des 6h sur un marathon, et pourquoi pas retenter l'expérience ici, à New-York... 👀
"Pars courir le monde" c'est notre devise, mais c'est aussi celle de Marie Leautey 🌍 ! Souhaitant changer de vie et mettre les voiles pour quelques années, elle s'est lancée depuis décembre 2019 dans un tour du monde... en courant ! Bon, ce n'est pas une novice en course à pied puisqu'elle a déjà bouclé 340 marathons avant son départ 😯. Son inspiration ? Phileas Fogg, protagoniste du roman de Jules Verne qui réalise le tour du monde en 80 jours. Sans équipe technique, avec une poussette et sa paire de baskets 👟, elle décide de se lancer dans une aventure extraordinaire où elle se retrouve totalement livrée à elle-même. Un formidable défi sportif et humain donc qui va complètement bouleverser sa vie. Le tout sur un rythme de croisière championne : un marathon par jour, 6 jours sur 7. Ayant minutieusement préparé ce voyage pendant deux ans sur le plan physique et logistique, c'est plus de 26 000 km qui l'attendent au départ du Portugal à travers une multitude de pays 🗺. Son parcours initial a été impacté par la crise sanitaire et elle a donc dû revoir ses plans, tout en suivant les règles de la WRA (World Runners Association). Cette dernière lui impose une distance minimale de 26 232 km à boucler sur quatre continents : l'Europe, l'Amérique du Nord, l'Amérique du Sud et l'Océanie. À l'heure où nous rédigeons cet article, Marie a récemment conclu sa traversée sud-américaine et attend patiemment en Argentine de recevoir son visa dans l'optique de parcourir l'Australie d'Ouest en Est entre avril et août 2022 🇦🇺. Des rencontres extraordinaires, des coins qui l'ont émerveillé comme la Slovénie mais aussi une cause qui la motive quotidiennement : la globe trotteuse a choisi de courir en levant des fonds au bénéfice de l'association Women for Women International (qui vient en aide aux femmes en situation de vulnérabilité). Une runneuse au grand coeur qu'on ne peut qu'admirer ! Ses aventures sont d'ailleurs à suivre sur sa page Facebook "Lootie's Run Around The World". 🏃♀️
À l'âge de 17 ans, Guy Amalfitano apprend qu'il est atteint d'ostéosarcome, une tumeur osseuse qui l'obligera à se faire amputer de la jambe droite un an plus tard. Sur son lit d'hôpital, il tombe par hasard sur un reportage de Terry Fox, un Canadien ayant réalisé le Marathon de l'Espoir 🇨🇦 : une traversée du Canada d'Est en Ouest avec une prothèse pour récolter des fonds dans la recherche contre le cancer. Mais rattrapé par sa maladie, Terry Fox ne parviendra pas à accomplir sa quête. Cela donne donc des idées à Guy et il se lance alors dans des défis sportifs et humains de grande envergure. Parmi eux, un tour de France où il s'adjuge le record du monde de la plus longue distance parcourue sur une jambe sans interruption avec 6 000 km parcourus en 173 jours 😱. Après une année complète de préparation, il se lance dans un nouveau défi en 2017 : la Traversée de l'Espoir en béquilles au Canada afin de rendre hommage à Terry Fox, pour porter l'espoir et tenter de réussir là où Terry n'a pu le faire. Une aventure de 6 mois avec 177 jours de course et 7 100 km à boucler, sur une moyenne de 43 km par jour (un marathon quoi, rien que ça 🤯). Mais son périple est loin d'être un long fleuve tranquille, il est au contraire semé d'embûches : des mésaventures avec le chauffeur du camping-car qui l'accompagne sur le parcours à ses petits problèmes physiques, il est au plus bas moralement et physiquement. Il se retrouve même à se questionner sur l'idée d'abandonner. Néanmoins, il parvient à contacter une amie et sa famille du côté de Montréal qui lui redonnent espoir 📞. Bien requinqué, il se retrouve de nouveau sur la route et reçoit de nombreux dons des Canadiens pour l'aider généreusement dans sa récolte de fonds pour la recherche contre le cancer. Arrivé au mémorial de Terry Fox à Thunder Bay, lieu symbolique pour lui puisque c'est ici que l'aventure s'est tristement arrêtée pour Terry, il n'a qu'une idée en tête : rallier Vancouver. Après un passage d'une dizaine de jours éprouvants du côté des Rocheuses, cette chaîne de montagne fabuleuse, il réussi enfin à conclure son épopée fantastique. Un sacré hommage au canadien Terry Fox mais surtout un beau geste pour la recherche contre le cancer avec plus de 10 000 euros récoltés ! 💰
La Diagonale des Fous, c'est une aventure complètement dingue à la Réunion mais surtout une course mythique. Si arriver à la terminer en solitaire peut déjà paraître fastidieux, alors imaginons ce que c'est que de le faire en équipe, et notamment en portant des joëlettes 🦽. En octobre 2019, c'est le pari que s'est lancé Claire Jarillon avec l'association RAJ (Réunion Aventures en Joëlette) : permettre à 11 personnes à mobilité réduite de pouvoir traverser l'île de la Réunion sur la 27ème édition du Grand Raid 🇷🇪. 4 jours de course, 110 km, 9 600m de dénivelé positif et une équipe de 30 porteurs pour un défi sportif hors-norme. Une aventure humaine mémorable pour que les personnes portées en joëlette puissent découvrir des coins sublimes et habituellement inaccessibles. Dès le départ, l'ambiance est exceptionnelle et le groupe reçoit même une ovation des autres participants. Très enthousiaste dès les premiers kilomètres, l'équipe progresse plutôt bien. En rentrant dans le cirque de Mafate, au niveau de la montagne du Grand Rein, le passage est assez technique, voire même vertigineux ⛰. Une montée étroite, peu de place permettant de changer de porteur, l'avancée est assez intense et plutôt stressante. Mais l'équipe reste concentrée et s'en sort sans encombre. Puis vient la montée de Dos D'Ane (sans joëlette car il est techniquement impossible d'y passer avec), où les porteurs ont 20 km pour se défouler et relâcher légèrement la pression. Mais c'est tout le contraire : Claire se retrouve nez-à-nez avec deux coureurs, dont un complètement déboussolé et l'autre qui tente de joindre les secours. Elle prend quelques heures pour s'occuper de lui, le faire marcher et l'accompagner dans un endroit plus dégagé permettant l'intervention des secours. Un rôle de médecin qu'elle a pu endosser à la perfection mais qu'elle maîtrise très bien puisque c'est son métier 😉. D'ailleurs, elle s'est même vu proposer un job dans le staff médical suite à la course. Sympa, non 👩⚕️ ? De retour avec les joëlettes, elle se retrouve sur le chemin des Anglais pour un moment délicat : un sentier très technique rempli de pavés. On pourrait l'appeler le "Paris-Roubaix" de la Réunion. Un bras de la joëlette se casse et les porteurs se retrouvent à soulever péniblement cette dernière jusqu'au prochain ravitaillement. Mais qu'importe : l'arrivée se profile et les émotions avec. Un moment inoubliable, collectif et solidaire qui la marquera à jamais. 👏
L'histoire d'Alexandre Allain est fabuleuse et porteuse d'espoir 💫. Atteint de la mucoviscidose depuis l'âge de 2 ans, une maladie rare et génétique qui touche principalement les poumons et le système digestif, le Sarthois d'origine voyait ses capacités pulmonaires se réduire inexorablement jusqu'au 17 juillet 2017, le jour où sa vie a basculé. Il bénéficie, pour son plus grand bonheur, d'une double greffe des poumons de la part d'un donneur anonyme qui lui permet d'entrevoir l'avenir plus sereinement. Apprivoisant petit à petit la maladie et prenant du recul sur sa vie, plus rien ne l'arrête depuis. Il multiplie d'ailleurs les projets sportifs ambitieux en tout genre dans la perspective de sensibiliser à la mucoviscidose et à l'importance du don d'organes : un tour d'Europe en voiture en 2014 🚗, une traversée de l'Atlantique à la voile ⛵️ en 2019 après son opération (projet Ahoy) et une participation au... Marathon de Paris 2021 ! Et quel plus beau défi à réaliser que de courir sur cette épreuve mythique le même jour que la Journée mondiale du don d'organes 🏃♂️ ? Courant sous les couleurs de l'association Grégory Lemarchal "En finir avec la mucoviscidose", il s'élance symboliquement aux côtés du chirurgien qui lui a fait la greffe sur les mythiques 42,195 km de la capitale après 9 mois de préparation 😇. Le début d'un parcours admirable. Maîtrisant plutôt bien la première partie du marathon, il ressent quelques difficultés lors de son passage sur l'éternel "mur du marathon", au 30ème kilomètre. Souffrance, fatigue, les jambes qui se raidissent, Alexandre est plein d'abnégation et trouve les ressources nécessaires pour rallier l'arrivée en 5 heures et 31 minutes. Outre le chrono, il est fier d'avoir parcouru son premier marathon quatre ans après avoir subi cette double greffe de poumons. Une histoire à la fois touchante et bluffante qui vaut vraiment le détour, ou plutôt l'écoute ! 😉
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